Les constructions neuves sont les premières visées
En neuf, l’étanchéité du bâti est l’une des grandes nouveautés imposées par la réglementation thermique 2012 (voir aussi la ficheRespecter les normes d'isolation thermique d'un bâtiment d'habitation ), elle est également incontournable dans le cadre de l’obtention de plusieurs labels.
L’habitat existant peut également être concerné, même s’il ne s’agit en aucun cas d’une obligation. Les contraintes sont logiquement moins dures pour obtenir le label BBC Effinergie rénovation. Àtitre de comparaison, lorsque ce label exige en construction neuve une consommation maximale d’énergie primaire de 0,50 kWhEP/m², ce chiffre s’élève à 0,80 kWhEP/m² pour l’habitat existant.
En construction neuve, la perméabilité à l’air admise est représentée par le débit de fuite par mètre carré de surface des parois déperditives (hors plancher bas) sous une dépression de 4 pascals. Elle est exprimée en m3/h.m². Les valeurs de référence, pour obtenir le label BBC-Effinergie, puis respecter la RT 2012 à partir du 1er janvier 2013, sont de 1 m3/h.m² pour un immeuble collectif. En rénovation, cette valeur est établie à1,3 m3/h.m² en logementscollectifs, toujours sous une dépression de 4 pascals.
Les défauts d’étanchéité entraînent des infiltrations d’air parasites qui peuvent représenter 10 à 20 % des déperditions, et par conséquent augmentent sensiblement les consommations de chauffage, en particulier dans les zones froides et ventées. Outre le renforcement de l’isolation thermique, la qualité de l’étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment devient prépondérante, pour espérer atteindre les exigences de ces labels et de la réglementation.
Dans l’existant, une réglementation encore peu contraignante
La réglementation thermique dans l’habitat existant est encore basée sur le volontariat, au travers de labels qui se veulent incitatifs. Toutefois, transcrivant en droit français une directive européenne, la
loi sur l’énergie du 13 juillet 2005
prévoit une obligation de performance énergétique pour tous les bâtiments de plus de 1 000 m² faisant l’objet de travaux de réhabilitation importants, le critère retenu étant que ces travaux représentent plus de 25 % de la valeur du bâtiment hors foncier. Le texte impose également des études préalables de solutions durables.
Parallèlement, l’État a mis en place différentes mesures importantes : certificat énergétique des bâtiments, certificat d’économie d’énergie, mais aussi de nombreux crédits d’impôts pour les matériels et matériaux favorisant les économies d’énergie et la réduction de l’utilisation des énergies fossiles.
Dans l’habitat collectif privé, les travaux d’amélioration concernent d’abord :
- le changement des fenêtres ;
- le renforcement de l’isolation des combles ;
- ainsi que le remplacement des appareils de chauffage.
Ces améliorations optimisent de façon significative l’isolation des logements, mais ne permettent pas de les hisser thermiquement au niveau de la construction neuve.