- Enjeux
- Étape 1 : Généralités sur les rendements et la performance de la production ECS
- Étape 2 : Le préchauffage de l’ECS
- Étape 3 : La performance des systèmes sans préchauffage
- Étape 4 : La performance des systèmes innovants avec préchauffage
- Étape 5 : Le retour d’expérience des projets BBC
- Étape 6 : Les autres critères de performance d’une installation d’ECS
La performance et les rendements des systèmes de production d’ECS est un élément prépondérant de la basse consommation. Pour les logements BBC par exemple, l’ECS est souvent le poste le plus consommateur des usages conventionnels et réglementaires.
À la différence du chauffage passif, les besoins d’ECS ne peuvent pas être réduits en dessous de certaines limites liées aux puisages incontournables : douches, cuisine.
Aussi, le rendement des systèmes de production est l’un des principaux leviers pour rendre l’ECS basse consommation.
Étape 1 : Généralités sur les rendements et la performance de la production ECS
La performance et les rendements des différents systèmes de production d’eau chaude sanitaire (ECS) peuvent être comparés selon les 4 principaux critères suivants, pour un même besoin de départ :
- La consommation en énergie finale qui, rapportée aux besoins, exprime directement le rendement de production de l’installation ;
- La consommation en énergie primaire qui, selon la ou les énergies employées, va traduire la consommation d’énergie finale en impact sur les ressources énergétiques épuisables de la planète. On peut définir aussi pour cet indicateur un rendement sur énergie primaire égal au besoin divisé par la consommation d’énergie primaire. On peut considérer objectivement que cet indicateur est aujourd’hui l’indicateur de performance énergétique pour la production d’eau chaude sanitaire : on raisonne maintenant en impact environnemental, et la réglementation utilise systématiquement l’énergie primaire pour les consommations conventionnelles ;
- Le coût d’exploitation lié à l’énergie consommée par le système qui, selon la ou les énergies employées, va traduire la consommation d’énergie finale en euros ;
- Les émissions de CO2. Aujourd’hui, les émissions de CO2 ne sont qu’un indicateur. Bien que la loi Grenelle ait fixé comme objectif de les diviser par 4 d’ici 2050, il n’y a pas de limite d’émission dans la réglementation thermique. Et, cet impact environnemental n’a pas aujourd’hui de coût (taxe carbone) pour le secteur du bâtiment.
En raisonnant « basse consommation », c’est essentiellement le rendement en énergie primaire qui va être important et étudié dans la présente fiche.
Attention
Il s’agit ici de comparer les systèmes et les rendements pour la production d’ECS. On considèrera que le stockage, souvent non dissociable de la production, fait partie de la production. Les pertes liées à la distribution d’ECS ne sont pas prises en compte. Aussi, les rendements globaux d’installation d’ECS seront-ils inférieurs aux rendements de production.
Il est rappelé que : ŋglobal = ŋproduction y compris stockage ×ŋdistribution.
Important
Pour les raisonnements sur les performances globales d’installations, il faut retenir les règles suivantes :
- Les rendements en % se multiplient entre eux : ŋglobal = ŋproduction hors stockage ×ŋstockage ×ŋdistribution = Besoins ECS / Consommations ECS en énergie finale ;
- Les pertes (en kWh par an) s’ajoutent : Pertes totales = pertes à la production + pertes par stockage + pertes à la distribution = Consommations ECS en énergie finale – Besoins ECS.
Vous retrouverez plus de détails sur les pertes et les rendements de stockage et de distribution dans les fiches Calorifuger les réseaux ECS et Isoler le stockage ECS.