EnjeuxL’Union européenne s’est engagée à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990 à l’horizon 2020, et le CO2 est un des principaux GES. La France a traduit cet objectif européen par « 3 × 20 en 2020 » : 20 % de réduction des gaz à effet de serre, 20 % de contribution aux énergies renouvelables, 20 % d’amélioration d’efficacité énergétique. Elle a aussi annoncé un facteur 4 d’ici 2050 : diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre. Les entreprises du bâtiment ont les moyens de participer concrètement à ces ambitions de réduction de GES.
Les engagements actuels portent essentiellement sur la réduction des consommations d’énergie pendant la période d’usage du bâtiment (BBC, RT 2012) mais l’énergie grise dépensée au moment de la construction peut s’avérer nettement supérieure à l’énergie consommée ensuite par les activités et les occupants. Outre le choix des énergies pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire, les matériaux et les équipements doivent être prescrits, bien entendu en fonction de leurs qualités intrinsèques, mais aussi selon l’énergie grise consommée pour l’extraction des ressources, leur fabrication et leur transport. Pour cela, les entreprises peuvent s’appuyer sur les analyses de cycle de vie (ACV) qui permettent de déterminer les impacts environnementaux des produits pour chaque phase de leur vie, notamment par une appréciation des entrants (matières premières, énergies) et des sortants (rejets, déchets).
L’empreinte carbone illustre les émissions de GES, responsables du réchauffement climatique, générées par les diverses activités humaines dont celles des entreprises. La méthode Bilan Carbone®, conçue par l’Ademe, permet de se baser sur la même méthodologie pour quantifier l’empreinte carbone des entreprises ou des collectivités. Elle peut être adaptée pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre d’un chantier.