EnjeuxLa mise en application du Grenelle de l’Environnement, le renchérissement des énergies fossiles, leur raréfaction plus ou moins programmée font évoluer les sensibilités. La mise en place du DPE, le diagnostic de performance énergétique, va également impacter à terme la valeur des « épaves thermiques », pour reprendre une expression qui se banalise.
Toutes ces conditions réunies peuvent être l’occasion d’une réflexion de fond, quant aux investissements à réaliser dans une copropriété. Pourquoi, par exemple, ne pas profiter d’un ravalement programmé pour la réfection des façades pour réaliser une isolation par l’extérieur de l’immeuble ?
C’est une technique qui a fait ses preuves en termes de réduction des déperditions. Elle présente également l’énorme avantage de ne pas avoir à intervenir dans les appartements, et de ne pas réduire la surface habitable. Une isolation par l’extérieur protège également le gros œuvre qui n’a plus à subir le chaud, le froid, le gel, la pluie, les chocs thermiques, etc. Elle permet enfin de supprimer les ponts thermiques au niveau des dalles et des murs de refend.
Cette technique présente aussi quelques limites. Toutes les façades ne peuvent pas être traitées de la sorte. Par exemple, on imagine mal des façades haussmanniennes en pierres de taille recouvertes d’un isolant. Des façades ouvragées et/ou représentatives d’une architecture régionale doivent aussi légitimement être protégées. La surépaisseur nécessaire, avec la pose d’une isolation extérieure, est parfois incompatible avec les règlements d’urbanisme : façades sur rue, mitoyenneté, etc. Enfin, l’investissement reste relativement élevé, même si l’on doit intégrer le poste « ravalement » dans le coût, ce qui fait que de nombreux projets sont rejetés en assemblée générale.
