Gestion technique des immeubles en copropriété
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Collection Copropriété

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Points clés :

Réfection toiture

Réfection d’une toiture d’un immeuble

Enjeux

Toute copropriété se retrouve un jour ou un autre face au dilemme de la réfection de la toiture. L’échéance est en général reportée le plus loin possible dans le temps, à la suite d’une multitude d’interventions ponctuelles qui finissent par coûter cher, sans pour autant fiabiliser cet élément essentiel à la pérennité de l’ouvrage construit.

Globalement, les couvertures sont très durables, quel que soit le matériau retenu. Dans les années 1980, certaines  tuiles en terre cuite ont mal vieilli, du fait d’une cuisson insuffisante, ce qui les rendait sensibles au gel. Hormis ce mauvais passage, ces matériaux sont très solides et peuvent largement dépasser le demi-siècle sans encombre. Les tuiles en béton sont également très solides et insensibles au gel. Seule leur esthétique est susceptible de se dégrader dans le temps : décoloration, aspect plus mat, sensibilité aux mousses, etc.

Les ardoises, naturelles ou en fibres-ciment, peuvent également avoir des durées de vie très longues, certaines dépassent le siècle. Le remplacement de couvertures en ardoises est souvent lié à la dégradation des crochets qui s’oxydent, des liteaux qui se dégradent, plutôt qu’à l’ardoise elle-même.

Les couvertures en bardeaux bitumineux ont la réputation d’être un peu moins durables, environ 30 ans lorsqu’elles sont mises en œuvre dans les règles de l’art.

Les couvertures en zinc et en bac acier ont une réputation de longévité justifiée, plus de 50 ans dans la plupart des cas, hormis dans certains zones polluées, en présence de particules polluantes susceptibles d’attaquer ces matériaux.

Du fait de ces durabilités dans l’ensemble élevées, les copropriétaires peuvent avoir tendance à « oublier » leur couverture, du moins tant qu’elle assure l’étanchéité du bâtiment. Cet aspect ne doit pas empêcher de programmer des interventions régulières de maintenance, afin de contrôler l’état des tuiles, des ardoises, mais aussi pour vérifier le comportement des points particuliers, des solins, de la zinguerie, des souches de cheminée, des chéneaux et de tous les accessoires susceptibles de participer à des infiltrations d’eau.